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La remise des prix de la dix-huitième édition du concours Femin’Initiatives s’est déroulée, hier matin, dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie d’Eure-et-Loir, à Chartres. Cinq entrepreneures du département, dont trois bénéficiaires Initiative Eure-et-Loir, ont été distinguées, dans diverses catégories (reprise d’entreprise, talents et savoir-faire…). L’objectif est de valoriser leurs compétences et encourager les ambitions de futures cheffes d’entreprise.

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Depuis dix-huit ans, les initiatives entrepreneuriales portées par des femmes sont célébrées, dans le département, avec le concours Femin’Initiatives. Une opération lancée en 2001 et organisée conjointement par la préfecture d’Eure-et-Loir, la chambre de commerce et d’industrie et la chambre de métiers et de l’artisanat 28.

Le concours Fémin’Initiatives récompense les femmes pour leur talent dans la gestion, la création ou encore la reprise d’entreprise, afin de mettre en valeur leurs compétences, mais aussi de transmettre leurs ambitions à de futures entrepreneures.

Annoncée en juin puis reportée en raison de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, la remise des prix de cette dix-huitième édition du concours de Femin’Initiatives s’est déroulée, lundi 5 octobre dans la matinée, dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie d’Eure-et-Loir, à Chartres.

Cinq lauréates ont été mises en lumières sur vingt-neuf candidatures reçues, notamment pendant le confinement. Elles ont été distinguées par un jury composé de professionnels de la création et de la reprise d’entreprises, mais aussi de différents partenaires du concours.

Cette année, le concours a récompensé les lauréates selon cinq catégories : talent et savoir-faire, dynamique économique et sociale, entreprendre en territoire prioritaire, jeune entrepreneure, reprise d’entreprise. Les cinq lauréates de ce concours Femin’Initiatives ont notamment reçu un chèque de 1.200 € chacune.


Delphine Masson - Pâtisserie

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Après un baccalauréat S et une première année d’université, Delphine Masson se réoriente vers la pâtisserie. Elle suit alors un cursus complet, du CAP pâtisserie jusqu’au BTM. Avec son compagnon, elle ouvre sa pâtisserie chocolaterie, Carré Vanille, en janvier 2017, rue de la Pie, à Chartres. Elle a alors 24 ans. 

L’entreprise emploie aujourd’hui trois salariés et forme deux apprentis. Elle a obtenu hier le prix “Jeune entrepreneur” au concours Fémin’initiatives. La jeune femme avoue avoir rencontré quelques difficultés à créer son entreprise : « On était très jeunes. Avec nos prestataires, ça n’a pas toujours été très facile. » 


Nelly Pitt - Cosmétiques

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Nelly Pitt, 38 ans, a créé la société Beautyme en février 2018, au Coudray. « Pour aligner mon activité professionnelle avec mes valeurs », résume Nelly Pitt, qui emploie quatre personnes. Une innovation pour laquelle elle a obtenu le prix “Dynamique économique et sociale” du concours Fémin’initiatives.

« Beautymix est un petit robot ménager qui permet de fabriquer soi-même, à la maison, en quelques minutes, tous les produits de sa salle de bain, que ce soit sa crème hydratante, son rouge à lèvres ou son shampooing. Ça permet de savoir ce qu’on met sur sa peau et c’est écologique puisqu’on évite les flacons plastique inutiles », explique la jeune femme, avant d’inviter celles et ceux qui le souhaitent à soutenir son entreprise : « Le mois prochain, nous allons lancer une campagne de financement participatif pour nous aider à faire fabriquer ce produit en France, et non plus en Chine. »


Mélanie Malicorne - Gastronomie

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Mélanie Malicorne, 36 ans, a ouvert son restaurant bistronomique, Aux deux M. en novembre 2018, à Maintenon, suite au rachat d’un fonds placé en liquidation judiciaire. Pour cela, elle a obtenu, hier, le prix “Reprise d’entreprise” au concours Fémin’initiatives.

« J’ai travaillé dans divers types de restauration. Plus le temps passait, plus je sentais qu’il me manquait quelque chose puisque je prenais beaucoup d’initiatives. En arrivant dans la région, j’ai cherché du travail. Et malgré mon CV, on me proposait les mêmes salaires qu’à mes débuts. J’ai pensé que c’était le moment d’ouvrir mon restaurant. Et tout s’est fait assez rapidement. »


Solène Monmarché - Lutherie

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Solène Monmarché, 39 ans, a suivi une formation de quatre ans au Newwark and sherwood college, en Angleterre, avant de créer L’atelier de lutherie, à Champhol, en mars 2018. Une création pour laquelle elle a obtenu, hier, le prix “Talent et savoir-faire” du concours Fémin’initiatives. « Je fabrique et je répare des instruments de musique, ça a toujours été une évidence », explique simplement l’intéressée. « Après dix ans passés chez un patron, à Chartres, ça a aussi été une évidence de créer ma propre entreprise. Je me suis dit : c’est à mon tour. »

Son conseil à toutes celles qui, comme elle, voudraient créer leur propre entreprise : « Y croire et oser. Il faut se dire qu’il n’y a pas de raison que ça ne se fasse pas. »


Marine Badin - Pension animaux et toilettage canin

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Après un baccalauréat et un BTS chimie, Marine Badin se réoriente vers le soin aux animaux. « Ça a toujours été une évidence, pour moi, de travailler avec les animaux », résume l’intéressée. Elle obtient le certificat de capacité des animaux d’espèces domestiques et le certificat professionnel de toiletteur confirmé avant de créer Au panier douillet, une pension canine et féline et un atelier de toilettage, à Saint-Pellerin, en août 2018, à l’âge de 25 ans.

Une création pour laquelle elle a obtenu, hier, le prix “Entreprendre en territoire prioritaire”. Son atout : « La passion. Je fais passer le bien-être animal en priorité, quitte à travailler 60 heures par semaine. »

 

Simon Dechet et Philippe Dubois
L'Echo Républicain 06/10/2020

https://www.lechorepublicain.fr/chartres-28000/actualites/cinq-femmes-cheffes-d-entreprises-sont-laureates-du-concours-femin-initiatives-2020-en-eure-et-loir_13848147/