En un an, la petite brasserie, installée dans le Perche, a fait preuve d’innovation et cela commence à payer. Photo DR © agence de Chartres
Avec sa gamme bio aux noms amusants : la Baz’hic (Pale Ale Blonde), la Baz’cule (Pale Ale Ambrée) et la Baz’alte (Brown Ale), Marie Barbaz a tout pour séduire les amateurs de bière artisanale.
Mais alors que son projet a été mûrement réfléchi tout au long de son parcours de reconversion professionnelle la menant à la création de son entreprise en juin 2019, Marie Barbaz a dû faire face à une situation inédite et déstabilisante : la crise sanitaire liée au Covid-19.
Pour autant, si les deux premières semaines de confinement ont été moroses avec l’arrêt des ventes, l’apparition de nouvelles perspectives a permis de rebooster l’activité : « Je n’ai finalement pas été beaucoup impactée par la crise sanitaire, témoigne Marie Barbaz. Je vends 60 % de mes bières en direct, le reste étant commercialisé dans des magasins, restaurants ou bars. La perte de chiffre d’affaires liée à la fermeture de ces derniers a pu être compensée par de nouvelles initiatives qui ont vu le jour pendant le confinement.
"J’ai par exemple pu m’associer avec un producteur de fromages de la Sarthe pour proposer des boxes “Bière/fromages” livrées à domicile, qui ont rencontré un succès fou. "
« Il y a également eu la plateforme Mil Perche qui s’est lancée dans la livraison de produits locaux à domicile. J’ai par ailleurs moi aussi adopté ce système de commercialisation pour mes bières durant cette période. Aussi, la vente sur le marché des producteurs de Margon s’est ajoutée à mon agenda. Enfin, le débouché des Amap m’a beaucoup aidée pendant le confinement. Il apporte un cadre sécurisant. »
Évolution logique
Malgré un contexte sanitaire somme toute particulièrement stressant, Marie Barbaz tire un bilan plutôt réconfortant de cette situation : « Peut-être que pour les productions à petite échelle il est plus facile de faire face. En outre, je vends ma production en bouteilles et non pas en fût. Je suis peu concernée par les pertes liées à l’arrêt de la branche événementielle. La dynamique qui règne dans le Perche, avec l’entraide entre producteurs, a aussi joué un rôle pour s’adapter. »
S’il est difficile pour la jeune créatrice d’entreprise de chiffrer les conséquences financières de la crise sanitaire, elle peut tout de même relever qu’elle suit « une évolution logique par rapport au prévisionnel ».
En 2020, son chiffre d’affaires est estimé à 80.000 €, pour la vente de 400.000 litres de bière.
L'Echo Républicain 13/06/2020
https://www.lechorepublicain.fr/arcisses-28400/actualites/une-riche-experience-pour-la-toute-jeune-microbrasserie-la-baz-malgre-la-crise-sanitaire_13799194/