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Il est jeune et déterminé à être un chef d’entreprise engagé et socialement responsable. Benoît Bézine a lancé sa start-up, Apycult, à Gasville-Oisème, pour aussi sauver les abeilles.

Benoît Bézine et Éloïse Dupré ont lancé leur start-up Apycult pour aussi sauver les abeilles. © Ahmed TAGHZA

Le jeune Benoît Bézine et sa compagne, Éloïse Dupré, se sont présentés, il y a quelques jours, devant le grand portail du zoo refuge La Tanière, à Nogent-le-Phaye, portant une grosse enveloppe contenant 300 bombes à graines, produites par une grande start-up française, Grainette. Aux côtés de la célèbre mascotte du zoo refuge eurélien et de quelques responsables des lieux, ils ont planté ces petites bombes à graines pour favoriser le retour des abeilles autour du parc.

Une expérience de deux ans chez Expanscience

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Après un DUT en génie électrique et informatique industrielle, à Chartres, Benoît Bézine est parti à Paris pour revenir en Eure-et-Loir avec un master achats, grâce à un cursus en alternance qui lui a permis de découvrir le monde du médicament chez Leo Pharma, à Vernouillet.

Ensuite, il a baigné, pendant deux ans, dans l’univers cosmétique de l’entreprise Expanscience, à Épernon, fabricant du Mustela. C’est chez elle qu’il aurait attrapé le virus des cosmétiques bio. « Pour la petite histoire, mes collègues m’avaient offert une ruche pour mon pot de départ chez Expanscience. »

 

Benoît Bézine a créé sa start-up, Apycult Cosmétiques, il y a un an, pour fabriquer et commercialiser des cosmétiques à base des produits de la ruche directement sourcés auprès d’apiculteurs bio français. « Ceci nous permet d’avoir le maximum de traçabilité sur les produits et un niveau de qualité élevé. »

2,5 millions d'euros de dons récoltés pour La Tanière pour sauver le zoo refuge d'Eure-et-Loir

Mais le jeune fondateur eurélien et sa compagne ne s’arrêtent pas à produire bio à base des produits issus des abeilles, ils veulent surtout sensibiliser les consommateurs au destin de ces insectes très menacés dans leur environnement naturel alors qu’ils jouent un rôle majeur dans la préservation de la biodiversité.
« Nous communiquons sur les abeilles, mais on n’oublie pas les apiculteurs. Ainsi, nous semons des fleurs mellifères pour faire revenir les abeilles. Tout cela en participant à cette filière d’excellence du made in France, qu’est Cosmetic Valley. »

 

Une crème à base de 5 % de miel

Benoît et sa famille possèdent des ruches dans leur jardin, à Villemeux-sur-Eure, près de Dreux, où ses parents pratiquent la permaculture. Lui et ses trois frères avaient la liberté d’apporter des activités complémentaires. C’est ainsi, avec Éloïse Dupré, qu’ils ont eu l’idée d’installer des ruches, dans cette région verdoyante, boisée et traversée par l’Eure.

Incubée, en 2021, au sein de la Fabrique de la beauté de la Cité de l’innovation, au sein du CM101, au Coudray, Apycult Cosmétiques avait bénéficié du soutien de la plateforme Initiative Eure-et-Loir qui lui a attribué un prêt d’honneur de 15.000 €. Après un investissement de 40.000 €, Apycult a lancé sa première crème à base de 5 % de miel autour de plusieurs valeurs sociétales et environnementales simples, en décembre 2022.

1% du chiffre d’affaires reversé à des associations.

« Notre crème velours naturelle, à la formule unique, s’inspire du pouvoir du miel pour prendre soin de la peau tout en respectant notre environnement et en soutenant les apiculteurs. Outre les vertus antioxydantes et cicatrisantes du miel, la crème est conditionnée dans un emballage recyclé, 1 % de notre chiffre d’affaires est reversé à des associations de préservation de l’environnement et nous sommes adhérents à l’association de l’Abeille eurélienne qui forme et informe sur l’importance des bonnes pratiques apicoles », confie Benoît Bézine tout en plantant ses bombes à graines devant l’entrée principale du zoo refuge La Tanière.

Si la crème n’est pas encore certifiée bio, elle est réalisée à base de 99 % de produits naturels et selon un cahier des charges strict. La formule, réalisée par le couple, est façonnée par une entreprise parisienne. La start-up compte sur sa proximité avec le pôle de compétitivité Cosmetic Valley pour se faire connaître davantage auprès de ses clients. La commercialisation se fait principalement sur internet.

 

Ahmed Taghza

L'Echo Républicain, 06/04/2023

https://www.lechorepublicain.fr/gasville-oiseme-28300/actualites/benoit-bezine-fondateur-d-apycult-cosmetiques-vient-au-secours-des-abeilles-du-zoo-refuge-la-taniere_14290000/