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L’Eurélienne a quitté son travail de commerciale pour se lancer dans un nouveau métier.

Habitante de Villemeux-sur-Eure, Kathia Artaud a 44 ans et elle est maman de deux enfants. Depuis quelques semaines, elle a son nouveau bébé : son food truck.

Après un BTS en communication et action publicitaire, elle travaille comme commerciale en porte à porte chez France Loisirs et reste quatre ans. Elle enchaîne ensuite comme représentante dans l'optique en tant que responsable de secteur (Paris, région parisienne et l'Eure-et-Loir). C'est un métier qu'elle a beaucoup aimé puisqu'elle y est restée quinze ans dans la même entreprise ! Parallèlement à ces deux activités professionnelles, elle a toujours cuisiné pour sa famille et ses amis avec un réel plaisir. Durant ces dernières années, elle a souvent visité des restaurants à vendre sur Paris, en région parisienne et en l'Eure-et-Loir en rêvant un jour d'en tenir un, mais rien à faire, elle a eu du mal à franchir le cap. Elle voulait cuisiner mais aussi être en relation avec les clients.

« L'idée du food truck a été l'illumination ! C'était exactement le bon compromis car je pouvais cuisiner, servir, échanger et bouger. À partir de là, fin 2015, j'ai demandé à mes employeurs une rupture conventionnelle de mon contrat et cela a été le début de l'aventure », confie-t-elle. Voulant être le mieux armé possible pour commencer sa nouvelle activité et penser dans les moindres détails la création de son food truck, elle a commencé par une formation de 3 mois à la création d'entreprise avec la BGE (boutique de gestion d'entreprise). Puis elle a effectué une étude de marché, un plan de communication et également une analyse financière pour savoir si son projet serait viable.

« Suite à cette formation, je me suis mise en relation avec la Chambre de commerce et d'industrie pour être prise en charge et présenter mon projet auprès de l'association Initiative Eure-et-Loir. Cet organisme octroie des prêts d'honneur à des porteurs de projets afin de les aider à les concrétiser. J'ai, ensuite, fait un stage en cuisine chez Olivier Gloux à Tremblay-les-villages. S'en est suivie une formation en hygiène avec un permis d'exploitation pour obtenir la licence 3. Une fois toutes ces formations accomplies, pour passer au concret, il a fallu trouver une banque qui me suive pour financer mon projet. Véritable parcours du combattant pour enfin trouver une banque nogentaise. »

Le camion est homologué

Concernant la conception de son camion, la jeune entrepreneuse est partie dans le Nord de la France, chez une spécialiste, pour élaborer l'agencement du matériel de cuisine et des plans de travail. Homologué par la Dreal, tout est aux normes. « La partie Covering était très importante pour que le camion renvoie l'image de ses plats et de l'univers que je voulais créer. Trouver les emplacements n'a pas été une mince affaire. J'ai rencontré beaucoup d'entreprises qui n'ont pas voulu que je m'installe près de chez eux. L'image du food truck n'est pas toujours positive. »

Un concept, qui propose une cuisine traditionnelle française. Elle se fournit le plus possible auprès des producteurs locaux. Elle propose un menu différent chaque semaine que l'on peut consulter sur sa page Facebook.

Pratique. Le food truck de Kathia se trouve mardi à Chartres, parking Carrefour, face à l'entrée principale, mercredi à Dreux, parking Intersport aux Coralines, jeudi à Chartres, parking de la CCI, vendredi à Dreux au marché du centre-ville. Le food truck est ouvert à 8 h 15.

Christian Cérézo
L'Echo Républicain 27/04/2017